En 2016, Instagram était nettement différent de ce qu’on connait aujourd’hui : fil chronologique, un seul format de contenus, usage principalement personnel… Ce qui est certain, c’est que le réseau social n’a plus rien à voir aujourd’hui !
Découvre dans cet article les moments-clés des évolutions Instagram qui ont transformé le réseau social et tout l’écosystème de la communication digitale.
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Du fil chronologique à l’algorithme personnalisé : la transformation profonde du mode de fonctionnement d’Instagram.
Jusqu’au printemps 2016, le fil d’actualité Instagram reposait entièrement sur un ordre chronologique. Les posts récents en haut, les anciens en bas. Pour ne rien rater – et éviter de devoir scroller pendant de longues minutes pour regarder des posts de la veille ou d’il y a plusieurs heures – il fallait donc se connecter régulièrement pour voir les images de première fraicheur.
Printemps 2016, la présentation du fil d’actualité change et c’est l’introduction d’un algorithme qui affiche les contenus susceptibles d’intéresser les utilisateurs et utilisatrices. On se voit donc proposé en priorité les contenus avec lesquels on a des atomes crochus : comptes qu’on regarde régulièrement, messages avec lesquels on engage, contenus tendances, thématiques qui correspondent à ce que déduit la plateforme de nos préférences – notamment grâce aux hashtags.
C’est un grand chamboulement pour les internautes, mais c’est justifié par Instagram comme le moyen pour les utilisateur·ices de voir les contenus qui les intéressent les plus. À l’époque, Instagram estimait qu’ils manquaient près de 70% des contenus publiés sur leur fil.
La vraie raison pour laquelle Instagram a remplacé l’ordre chronologique par un algorithme basé sur les préférences de contenus ?
La vraie question, c’est qu’est-ce qu’y gagne Instagram. La réponse est simple : Instagram s’assure que les utilisateur·ices restent au maximum sur la plateforme. Parce que soyons honnêtes 2s, si tu ne vois que des trucs qui t’intéressent moyen dans ton fil d’actualité, tu vas finir par quitter la plateforme pour aller ailleurs. Et ailleurs, c’est pas Instagram !
Donc en te proposant des contenus avec lesquels tu as plus de chance d’avoir des points communs, Instagram te propose de rester un peu plus longtemps (un peu comme toi quand tu dis “allez, c’est juste un p’tit verre de plus !”). C’est juste une jolie carotte pour que tu restes et que tu continues à doomscroller pendant des heures…
En 2026, le fil d’actualité basé sur cet algorithme est toujours d’actualité et les facteurs de “préférence” sont variés : abonnements récents, SEO, thématiques abordées, contenus recherchés, engagement, comportement sur la plateforme…
La conséquence majeure, c’est que la visibilité d’un contenu dépend moins du moment de publication, mais dépend plus de la qualité du post (et sa capacité à être pertinent pour l’audience), de l’engagement réel provoqué par le post. C’est un gros switch pour les créateurs et créatrices de contenus, pour les marques et les entrepreneur·es. Ça change totalement la manière de penser sa stratégie de contenus.
D’ailleurs, depuis quelques années déjà, il n’existe pas UN algorithme chez Instagram, mais plusieurs. En effet, il existe un algorithme par type et format de contenus : le fil d’actualité, l’explorer et les reels (et même pour les stories).
Les stories sont triées en fonction de 3 facteurs : la probabilité que l’internaute clique sur la story, qu’il la like et qu’il y réponde. C’est ce savant mélange dont on ne connait pas réellement le calcul qui décidera quelle story intervient en premier. D’autres évolutions sont en cours au niveau des stories, il serait question de proposer les stories des comptes favoris en premier, tout comme c’est déjà le cas pour les les stories sur le point d’expirer.
→ Ce que ça change pour toi : fini le “poster pour être visible” et le “faut poster à 18h”. Ce qui compte désormais c’est la pertinence, l’adéquation avec les intérêts de ton audience et sa réaction suite à la publication.
2016 : la fin du monopole des photos carrées et des feeds aesthetic.
En 2016, Instagram restait très photo-centré. En même temps, on peut pas lui en vouloir, c’est pour ça que l’application a été créée, c’est même son logo !
Les photos étaient toutes carrées – à la fois dans le format brut de la photo et à la fois dans l’affichage des photos dans notre feed. La priorité était à l’aspect esthétique des photos (à grand coup de filtres natifs d’Instagram) et aux feed look Tumblr.
À cette période, on a vu apparaître les prémices d’une obsession du feed : contours blancs sur toutes les posts, alternance de photos en N&B, feeds léchés… Des influenceur·ses naissaient tous les jours sur Instagram en postant des photos de leur mug Starbucks, de leur nouveau collier chouette (#swag) ou de leur énième tenue du jour (#ootd).
Tout ce qui comptait d’ailleurs à l’époque, c’était les j’aime et ce côté galerie de notre feed.
Mais depuis 2016, de nouveaux formats ont fait leur apparition : introduction des posts au format paysage depuis 2015 seulement, stories, réels, IGTV (qui a disparu depuis…), carrousels (début 2017). Instagram n’est plus un album photo digital, c’est un écosystème digital où chacun peut expérimenter différents formats.
En 2021, Instagram a d’ailleurs annoncé que désormais la priorité serait donnée aux formats portraits (1080 x 1350) avant de passer au feed au format portrait à la fin 2024/début 2025.
→ Ce que ça change pour toi : si tu mises uniquement sur l’esthétisme de tes posts ou de ton feed, tu passes à côté d’une grosse part de ton audience et de la réalité des contenus. Mon conseil de bras droit marketing et communication : ne passe pas des heures à soigner tes couvertures de vidéos que presque personne ne verra !
Le lancement des stories sur Instagram en 2016 : un semblant de déjà-vu.
Quand Instagram annonce lancer une super nouveauté et que les Stories débarquent sur l’application, le moins qu’on puisse dire c’est que l’excitation de la “nouveauté” est retombée comme un soufflé.
À l’époque, Snapchat avait déjà lancé des contenus à durée limitée qui s’auto-détruisaient passé 24h. Sur Instagram, l’engouement prend vite malgré tout avec près de 100 millions d’utilisateur·ices à utiliser les stories en octobre 2016 (moins de 6 mois après leur lancement).
D’ailleurs, ça n’a pas été la seule fonctionnalité piquée à Snapchat ! Récemment, le débat a repris avec le lancement sur Instagram de la map interactive des ami·es. Et courant 2016, Instagram a aussi lancé les lives en direct depuis l’onglet des stories.
En 2026, les stories sont un allié essentiel des comptes de marque, des entrepreneur·es et des particuliers. Plus de 500 millions de comptes en consultent ou en publient chaque jour, c’est vraiment devenu un pan essentiel de l’application et un format qui plait !
→ Ce que ça change pour toi : les stories ne servent plus juste à partager des moment spontanés de nos vies ou à taguer nos potes. Non non, c’est un outil business très intéressant pour créer une communauté et la rendre engagée (notamment grâce aux stickers d’engagement). Une étude menée en 2025 par Métricool montre que les stories sont le format préféré des utilisateur·ices, représentant plus de 70% du nombre total de publications.
Les métriques-clés ont laissé place à une palette de KPIs communication : les évolutions Instagram à suivre de près.
En 2016, pas de doute la métrique phare que suivaient toutes les marques était le like. C’était un outil pour prouver sa popularité, tout comme l’était le nombre d’abonné·es (surtout s’il dépassait les 10K, cela dit en passant).
D’ailleurs, en tant qu’utilisateur·ice, on distribuait des j’aime par centaines, parfois même sans forcément s’en rendre compte ou sans avoir d’atomes crochus avec le post ou la personne derrière le compte. On likait pour être vus. Pour être visibles. On likait parce que le post était déjà beaucoup liké et qu’on voulait faire comme les autres (c’est ce qu’on appel un effet de mode).
Et l’algorithme le rendait bien, parce qu’à l’époque le like comptait beaucoup pour le calcul de l’engagement et pour la visibilité du profil.
Aujourd’hui, Instagram privilégie des métriques qui apportent plus de sens comme les enregistrements, les commentaires et les partages. Le like est désormais en 2026 une métrique d’interaction moins prise en compte dans les calculs (encore un peu évidemment, mais moins).
Selon si l’internaute est abonné·e ou non, le calcul est différent mais les critères essentiellement regardés dans le cadre de la visibilité sont les suivants :
- temps de visionnage des reels (donc le watch time des vidéos au format vertical)
- mentions j’aime
- partages (dans les DM, par lien…)
Si tu souhaites savoir comment analyser tes métriques pour faire de ton compte Instagram un tremplin pour ton activité de solopreneuse, je t’invite à lire mon article sur l’analyse des statistiques.
Et ce qui est important à garder en tête, c’est que ce ne sont les chiffres bruts qui importent mais les ratios entre eux. Par exemple, un post qui a fait 20 vues et qui a 10 partages verra sa portée s’améliorer parce que le ratio vaut plus qu’un post à 1000 vues mais avec 2 j’aime et 1 share.
Le truc à pas oublier non plus, c’est que les j’aime s’achètent (j’ai enquêté sur l’achat d’abonné·es mais j’aurai pu te parler aussi longuement des achats de likes). Certains comptes, marques et influenceur·euses s’en servent allègrement pour donner l’impression que leurs contenus font l’unanimité. Donc avoir des dizaines de likes sont un post ne veut rien dire seul, tout comme le nombre d’abonné·es (avoir 100 000 abonné·es c’est bien, mais si t’as 2 pélos qui visitent ton site à partir d’Instagram, y a comme un soucis).
De plus, depuis quelques années, il est possible de ne pas afficher le nombre de j’aime sous ses posts. Alors évidemment, certains comptes rendent invisibles leurs likes pour compenser la baisse drastique de la portée des posts depuis quelques années, d’autres pour concentrer leur énergie sur autre chose que le nombre de likes qui devient très vite une course sans fin.
→ Ce que ça change pour toi : ne base pas la performance de tes contenus sur le nombre de j’aime, prends toute la palette des indicateurs dans leur ensemble et tu obtiendras un bien meilleur aperçu de la réception de ton contenu par ton audience.
Les hashtags sur Instagram en 2026 : une pratique qui perd de son impact.
En 2016, c’est certain, les hashtags faisaient partis du paysage instagrammable. On utilisait les hashtags pour tout (et surtout pour n’importe quoi). Je suis allée voir les hashtags que j’utilisais à l’époque et mes trois préférés étaient #instalove #instagood et #instapic (j’étais très dans l’originalité, n’est-ce pas ?).
On avait clairement la main lourde (qui se souvient des blocs de hashtags bleus en fin des posts ?), alors qu’aujourd’hui, ils sont passés à la trappe.
Pas forcément volontairement d’ailleurs, parce que c’était un bon outil de reach et de recherche, mais Instagram a souhaité le changement et a réduit leur utilité et a progressivement limité leur utilisation.
Récemment, Adam Mosseri (le big boss Instagram) a annoncé que les hashtags étaient désormais limités à 3 (techniquement, il ne sera plus possible d’en ajouter plus de 3 par post). La news n’est pas franchement de toute fraicheur, étant donné que les hashtags font partie du royaume des oubliés depuis déjà plus d’un an, avec une limite à 15 par post sur certains comptes et l’ajout (puis la suppression) des centres d’intérêt sensés remplacer les hashtags.
À l’inverse, en 2026, c’est sur le SEO Instagram qu’il faut miser et incorporer des mots-clés dans les contenus organiques de manière naturelle.
→ Ce que ça change pour toi : plus besoin de passer des heures à filtrer ou rechercher des mots-clés avec moins de 100 000 utilisations pour tes posts. En revanche, tu ne dois pas rédiger tes contenus et tes légendes n’importe comment puisque l’ajout de mots-clés permet aux algorithmes de détecter les thématiques et de référencer ton contenu.
Le marketing d’influence : l’eldorado marketing joue les prolongations !
En 2016 sur Instagram, c’était les débuts du marketing d’influence. D’après InfluencerMarketingHub, le marché du marketing d’influence mondial représentait déjà 1,7 milliards de dollars en 2016.
Le marketing d’influence était déjà vu à cette époque comme une tendance marketing clé qui englobait des gros budgets. En comparaison, en 2024 une étude a montré que 92% des consommateurs et consommatrices préféraient les recommandations des influenceurs aux campagnes de pub. Rien que ça !
Dans la même étude, il est dit que les campagnes de marketing d’influence encouragent d’avantage l’achat (+37%) par rapport à des méthodes de marketing “classiques”.
Tout est dit, le marketing d’influence n’est pas mort, la valeur mondiale du marché de l’influence était en croissance de +14% en 2024, atteignant les 24,1 milliards de dollars.
Là où on remarque une différence notable, c’est dans les acteur·ices de l’industrie de l’influence :
- les nano et micro-influenceurs (respectivement moins de 10 000 abonné·es et moins de 100 000k abonné·es selon Métricool) sont désormais des comptes qui ont de l’intérêt auprès des marques car leur taux d’engagement est bien meilleur en comparaison
- les marques les plus connues ne sont plus les seules à faire appel aux influenceur·euses; les petites entreprises, les institutions, les infopreneur·ses, tout le monde s’y met !
→ Ce que ça change pour toi : si tu envisages de faire de l’influence un levier marketing pour 2026, ce n’est pas trop tard !
Les recommandations pour une stratégie social media 2026 en béton ⬇️
- priorise la variété de formats, ne mise pas tout sur les photos ni sur les réels, un bon mix fera des merveilles avec de l’originalité et de la constance
- mise sur l’engagement profond (saves, partages, qualité des commentaires et MP) et ne fais pas une fixette sur le nombre de j’aime
- ajuste le contenu à ton audience et sois à l’écoute de ses besoins, faire du contenu uniquement pour soi ne servira pas ton business
- considère Instagram comme un rouage d’un écosystème digital mouvant et ne mets pas tous tes oeufs dans le même panier
- arrête de comparer tes statistiques à celles de personnes qui ne gèrent pas leur compte comme le tien
En somme, Instagram 2026 n’a plus grand chose de similaire avec l’Instagram de 2016 (même le logo a changé, c’est dire !). Ce n’est plus un simple album photo → c’est un espace dédié à l’interaction, à la création de relations parasociales. Les j’aime et autres vanity metrics (comme l’esthétique du feed) ne servent plus à juger de la performance des contenus → ce qui performe c’est ce qui fait mouche, par son authenticité ou son originalité.



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